Née le 15 juillet 1880 à Saint-Amand-les-Eaux, Louise de Bettignies grandit dans une famille d’industriels faïenciers. Dès son plus jeune âge, elle manifeste une soif de connaissances et une indépendance remarquables. En 1898, elle part en Angleterre pour poursuivre des études supérieures, notamment à Upton, Wimbledon et Oxford. De retour en France après la mort de son père en 1903, elle s’installe à Lille et devient préceptrice dans les grandes familles européennes, maîtrisant plusieurs langues étrangères.

Au déclenchement de la Première Guerre mondiale, Louise se trouve à Wissant, dans le Pas-de-Calais. Très patriote et catholique, elle envisage un temps de devenir carmélite. Cependant, elle choisit de s’engager activement dans la résistance contre l’occupant allemand. Sous le pseudonyme d’Alice Dubois, elle crée un réseau de renseignement pour le compte des Alliés, en particulier pour l’armée britannique. Elle utilise des méthodes innovantes, telles que l’encre sympathique et les messages codés, pour transmettre des informations cruciales sur les mouvements ennemis.

En mars 1916, Louise est arrêtée par les autorités allemandes et condamnée à mort. Sa peine est commuée en travaux forcés, et elle est incarcérée à la prison de Siegburg, près de Cologne. Refusant de fabriquer des munitions pour l’ennemi, elle incite ses codétenues à faire de même. En janvier 1917, elle est jetée au cachot, où elle contracte une pneumonie. Elle décède le 27 septembre 1918, quelques semaines avant l’Armistice.

Louise de Bettignies est décorée à titre posthume de la Légion d’Honneur, de la Croix de Guerre et est faite Officier de l’Ordre de l’Empire Britannique. Elle repose aujourd’hui au cimetière central de Saint-Amand-les-Eaux, où une stèle lui rend hommage au Jardin de la Mémoire.

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