Anastasie Samiez, née Anastasie Degand, est une figure méconnue mais essentielle de la Résistance dans le Nord de la France. Veuve de guerre, elle s’engage dès les premiers jours de l’Occupation allemande en 1940, devenant l’une des instigatrices des premiers comités lillois de résistance. Résidant au 4 rue des Noirs à Lille-Fives, elle joue un rôle crucial dans l’organisation de réseaux d’évasion pour les soldats et aviateurs alliés abattus ou capturés dans la région .

Anastasie Samiez est également active dans la transmission de faux papiers et de renseignements militaires, contribuant ainsi à la lutte contre l’occupant. Son engagement s’inscrit dans un mouvement plus large, celui de La Voix du Nord, un réseau de résistance civil qui naît dans le quartier de Lille-Fives. Ce mouvement, fondé par Jules Noutour et Natalis Dumez, est soutenu par des membres de la S.N.C.F., de la police et de la population locale, et se distingue par sa capacité à mobiliser des femmes comme Anastasie Samiez, qui, par leur courage et leur détermination, ont joué un rôle central dans la résistance civile .

L’implication d’Anastasie Samiez dans la résistance civile témoigne de l’engagement précoce et autonome des femmes dans le Nord. Elle incarne cette génération de femmes qui, souvent dans l’ombre, ont œuvré sans relâche pour la liberté, la dignité et la justice. Leur mémoire, longtemps oubliée, mérite d’être célébrée et reconnue à sa juste valeur.